Quel age pour quel acte ? Quelle drôle de question ?

Partant du constat régulier fait en consultation sur les demandes très tardives de pratiquer les premières injections de Toxine Botulique ou d’Acide Hyaluronique chez des patients âgés de plus de 60 ans, je vous propose de fixer la chronologie idéale des procédures de médecine et chirurgie esthétique pour un maximum d’efficacité.

Le but n’est absolument pas d’empêcher de vieillir, mais d’accompagner un vieillissement naturel, serein et harmonieux. Le but est aussi d’expliquer l’articulation et la complémentarité entre la Médecine et la Chirurgie Esthétique. Un traitement adapté à un âge adapté est gage de résultat cohérent. Débuter avec 30 an de retard les injectables est source d’insatisfaction pour le patient.

 

vers 20-25 ans

Le visage est juvénile ; la peau est souple, élastique et hydratée. Il n’y a pas de perte de volume ni de fracture du derme.

Les muscles commencent à gagner en puissance.

Il convient de préserver les qualités naturelles de sa peau aussi longtemps que possible.

On supprime le tabac (encrassement des pores, dépôt de goudrons, manque d’oxygénation des tissus)

On se protège du soleil (UVB cancérigènes, UVA kératotoxiques)

On hydrate sa peau tout les jours avec une crème fluide et non comédogène

 

vers 30-35 ans

Le visage devient adulte ; la peau est souple, élastique et hydratée.

Il n’y a pas de perte de volume mais les premières fractures du derme apparaissent sous l’action des muscles de la mimique. Ces contractions de plus en plus puissantes et répétées entraînent les premières modifications irréversibles du vieillissement : raccourcissement des muscles, fermeture des angles (regard, commissure), chasse de la graisse (cernes, sillon) et déformation osseuse

En plus de l’éviction tabagique, de la modération solaire et de l’hydratation quotidienne, les premières séances de toxines botulique, à raison de 2 par an, sont utiles pour laisser les muscles de la face avec une force de contraction modérée

Pour en savoir plus sur la toxine, rendez-vous sur la page dédiée.

 

vers 40-45 ans

Le visage commence à vieillir sérieusement ; la peau perd sa souplesse, son élasticité et son hydratation. La contraction répétée des muscles déforme la graisse qui est chassée ; les muscles de la mimique s’aplatissent et le visage perd ses volumes, son hydratation et ses rondeurs. Le derme se fracture et les rides sont marquées même au repos. La peau s’affine.

En plus de l’éviction tabagique, de la modération solaire et de l’hydratation quotidienne, on poursuit les séances de toxine botulique et on y associe la correction des volumes et de l’hydratation en profondeur grâce à l’Acide Hyaluronique ou l’hydroxyapatite. L’acide hyaluronique est composé d’un grand éventail de produits, du plus volumateur pour la profondeur au plus léger pour l’hydratation du derme.

Pour en savoir plus sur l’Acide Hyaluronique, rendez-vous sur la page dédiée.

 

vers 50-55 ans

Le visage commence à se squelettiser ; la peau a perdu sa souplesse, son élasticité et son hydratation. La contraction répétée des muscles a déformé la graisse et sont apparues les joues creuses, les sillons marqués, les tempes vidées, les yeux cernés.  Le derme est fracturé en profondeur, la peau est de plus en plus fine et apparaissent les excès cutanés des paupières, de l’ovale du visage et du cou.

En plus de l’éviction tabagique, de la modération solaire et de l’hydratation quotidienne, on poursuit les séances de toxine botulique et d’acide hyaluronique. Les premières indications chirurgicales arrivent pour repositionner les muscles de la mimique, remettre en tension la peau et corriger les volumes par les transferts adipocytaires. On parle alors de lifting facial, de lifting cervicofacial, de blépharoplastie, de lifting de la lèvre supérieure ou du sourcil.

Pour en savoir plus sur la Chirurgie Esthétique de la Face, rendez-vous sur la page dédiée.

 

vers 60-65 ans

Le visage commence à prendre les traits caractéristiques irréversibles.

Le derme est fracturé en profondeur et les excès cutanés sont majeurs. Les volumes disparaissent, les joues et les tempes se vident.

En plus de l’éviction tabagique, de la modération solaire et de l’hydratation quotidienne, on poursuit les séances de toxine botulique et d’acide hyaluronique. Les indications chirurgicales de reprise arrivent pour repositionner à nouveau les muscles de la mimique, remettre en tension la peau et corriger les volumes par les transferts adipocytaires. Il n’existe aucune contre indication à refaire un lifting facial, de lifting cervicofacial, de blépharoplastie, de lifting de la lèvre supérieure ou du sourcil.

 

vers 70-75 ans

Le visage est squelettique ; les reliefs osseux apparaissent et les supports denses reculent.

La fente orbitaire s’ouvre, les pommettes reculent, le maxillaire se raccourcit. La peau est fine, lâche et sans valeur mécanique.

La chirurgie reste possible pour retoucher les principaux gestes déjà effectués mais en étant modéré pour de pas dysharmoniser le visage du reste du corps, trahissant à coup sur une « aide extérieure ». Les injectables restent également de mise pour entretenir les volumes, l’hydratation et la tonicité musculaire. Il faut résister à la tentation du sur-gonflage qui consiste à injecter à outrance pour tendre la peau et donne une impression de visage bouffi et inexpressif.

 

vers 80-85 ans

Cet âge doit être considéré comme la limite de l’acceptable pour ne pas basculer dans le caricatural. En France, l’espérance de vie moyenne de la Femme est de 82 ans et 79 pour l’homme.

 

 

Conclusion :

A chaque âge, sa technique. Les âges proposés restent variables en fonction des caractéristiques individuelles. Certains patients ont de « l’avance sur leur âge réel » à cause de facteurs de vieillissement exogènes (tabac, alcool, soleil, manque de sommeil, excès de sport) et/ou de facteurs endogènes (phototype, hérédité, poids).

Prendre soin de sa peau est la première étape indispensable. La toxine botulique pour décrisper les traits est le premier vrai traitement à mettre en place vers 30 ans, suivi ensuite par la correction de l’hydratation et des volumes une décennie plus tard. Les premières chirurgies s’envisagent vers la quarantaine et les premières reprises vers la cinquantaine. La soixantaine marque la fin des reprises lourdes et remises en tension pour se poursuivre par des gestes modérés sans excès ni caricatures jusqu’à 75 ans. 80 ans semble la limite du raisonnable.

 

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