Définition et diagnostic

La définition de la normalité dans les dimensions du pénis est assez simple. Un pénis de dimensions normales est toute état qui n’est pas pas un micropénis. Le micropénis lui est défini comme un pénis au repos de longueur inférieure à 6 cm.

La verge connait 3 états : le repos (longueur 8,5cm en moyenne pour un périmètre de 8cm), l’érection (longueur 15cm en moyenne pour un périmètre de 9cm) et la flacidité entre 2 rapports sexuels.

Le but de la pénoplastie est le traitement du syndrome du vestiaire que peuvent rencontrer les hommes qui pratiquent les sports collectifs et le regard de leurs co-équipiés, entraînant le cas échéant un malaise véritable pouvant aller jusqu’à la cessation de l’activité et l’exclusion sociale. On distingue les pénoplasties d’élargissement et celles d’allongement.

Le problème vient en réalité de la manière de mesurer un pénis et de la confrontation avec les images de la pornographie qui véhiculent des mensurations hors normes spectaculaires.

 

Diagnostics différentiels

Les diagnostics différentiels sont fréquents

Erreur de mesure

La longueur de la verge ne se mesure pas à partir de la peau car elle ne constitue pas un point fixe. Elle se mesure depuis l’os du pubis ne appuyant fortement la peau et la graisse contre l’os.

Obésité

L’obésité entraîne un épaississement de la graisse sus pubienne et de l’abdomen. Ainsi, le fourreau de la verge va avancer sur les corps caverneux donnant l’impression que la verge se rétracte, à l’image d’un escargot qui se recroqueville dans sa coquille. En effet, la partie charnue de la verge est fixe et solidement attachée à l’os du pubis par un ligament dont nous verrons l’utilité ultérieurement.

Erreur de référentiel

A l’image des demandes de nymphoplastie,  la pornographie véhicule des idées de mensuration et de performances hors normes. Un pénis normal ne mesure pas 27cm en action et un rapport sexuel ne dure pas 2 heures avec une période réfractaire de 30 secondes entre 2 érections. La pénoplastie n’a en principe aucune action sur les performances sexuelles et l’augmentation des dimensions ne se fait qu’au repos exclusivement.

Traitement

La chirurgie de la pénoplastie d’élargissement est réalisée sous Anesthésie Générale, dure 1 heure en moyenne et est suivi d’une hospitalisation ambulatoire le plus souvent. Elle consiste en une lipoaspiration première de la région abdominale et sus pubienne. Cette lipoaspiration a un double intérêt : elle constitue la zone donneuse pour la graisse et fait maigrir ce qui pourrait enfouir la verge.

Ensuite, la graisse est traitée par centrifugation pour la débarrasser du sang et de l’huile. Cette graisse est injectée à la canule au plus près des corps caverneux de manière homogène (en moyenne 70cc, soit 70 seringues de 1 ml !!!) Les cicatrices mesurent en moyenne 1cm pour le prélèvement de graisse. L’intervention est peu douloureuse et des antalgiques de premier niveau sont suffisants. Je vous remettrai également cette fiche à l’issue de la consultation.

Dans certains cas, on peut associer à la pénoplastie d’élargissement une composante d’allongement. Elle consiste à faire des incisions sur le pubis avec des lambeaux cutanés (en Z, en V-Y) pour avancer la peau du pubis. Parfois, on en profite pour sectionner le ligament suspenseur de la verge qui la retient à l’os du pubis. Dans ce cas, la verge ne pourra plus avoir d’érection vers le haut mais uniquement vers le bas.

Pour plus de renseignements, consultez la fiche de la SOFCPRE que je vous remettrai également à l’issue de la consultation.

Soins post opératoires

Les fils sont résorbables, les soins post opératoires peuvent être réalisés par le patient lui-même. La douche des cicatrices est autorisée. La convalescence dure entre 1 et 4 jours ; l’arrêt de sport  y compris activité sexuelle dure 3 semaines.

Le patient est revue dans les semaines post opératoires pour détecter au besoin les complications qui sont rares. Le résultat peut être considéré obtenu à partir du 6ème mois et une seconde intervention peut être envisagée au besoin à partir de ce délai.

Beaucoup de patients confondent volume en post op et volume à long terme, donnant naissance à la légende urbaine que la graisse ne tient pas. Ce qui est totalement faut. En réalité (les chiffres ne sont qu’un exemple), durant l’intervention, le chirurgien injecte 100cc de graisse. Avec l’oedème post opératoire, la verge va gonfler et le patient va avoir l’impression de 150cc. Cet oedeme va fondre dans les 3 semaines post op. Puis, naturellement, 30% de la graisse injectée ne va pas survivre au transfert. Il restera 70cc à 3 mois. Le patient a cru 150, il reste 70, il a l’impression d’avoir perdu la moitié. Mais ce n’est qu’une impression. Les 70cc qui sont vivants à 3 mois le sont DEFINITIVEMENT et peuvent même dans certains cas poser de sérieux problèmes de mensuration si le patient venait à prendre beaucoup de poids. Car la graisse injectée dans la verge va elle aussi grossir.

Conclusion

La chirurgie de pénoplastie est une intervention fréquente qui consiste répondre au syndrome du vestiaire. La plus fréquente est celle d’élargissement à base de graisse du patient. Elle s’adresse à 99% à des patients qui ont des mensurations de base normales. Elle permet de gagner en moyenne objectivement 20 à 40mm de périmètre et 10 à 20mm de longueur. En effet, l’élargissement augmente le poids du pénis qui se retrouve en traction vers le bas et augmente par effet secondaire sa longueur.

La pénoplastie d’élargissement est parfois associée à celle d’allongement avec la section du ligament et la perte de l’érection vers le haut. Le taux de satisfaction reste modéré à 20% car la pénoplastie n’a aucune action sur les performances sexuelles, ce que beaucoup de patients croient et recherchent.

Une mise en garde particulièrement doit être évoquée ici : la pénoplastie par acide hyaluronique. Elle semble attirante parce que réalisable au cabinet sans anesthésie ni hospitalisation. Il faut savoir qu’il n’existe AUCUN acide hyaluronique ayant été développé dans cette indication ; ce qui veut dire que les médecins qui le pratiquent le font hors Autorisation de Mise sur le Marché. Généralement, ceux qui le pratiquent injectent entre 10 et 20 seringues d’acide hyaluronique. Les complications ischémiques par embolie ou par infection peuvent être dramatiques. Le résultat est transitoire lorsque l’acide aura été totalement résorbé par le corps en 18-24 mois, il faudra recharger en produit régulièrement. Le coût de la procédure par acide hyaluronique est supérieure à celle par transfert adipocytaire lié en grande partie au prix et à la quantité d’acide hyaluronique nécessaire.

 

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